Retrait des accusations de menaces de mort contre la chanteuse, qui affirme maintenant avoir été harcelée. Revirement de situation dans l'affaire Mike Cloutier-Caroline Néron. Il n'y aura aucune accusation de menaces de mort portée contre la chanteuse. Telle a été la décision prise par le bureau des Substituts du procureur général au palais de justice de Laval en fin de journée mardi. Cette décision fait suite à l'étude du dossier d'enquête remis par le service de police de Laval (SPL) vendredi dernier.
L'enquête aura donc demandé deux semaines au SPL à la suite à la plainte déposée par un dénommé Mike Cloutier contre Caroline Néron le mardi 18 juillet. L'ex-employé de la chanteuse prétendait avoir été menacé de mort par cette dernière dans sa loge après un spectacle donné au Tops de Laval quatre jours auparavant. C'est l'avocat de la chanteuse, Me Gilbert Frigon, qui a fait savoir la nouvelle au Journal de Montréal par voie de communiqué hier matin. Or, surprise, on peut lire dans ce communiqué que «ce n'est qu'après avoir été informé qu'une plainte pour harcèlement criminel avait été déposée contre lui au Service de police de Ville de Montréal (SPVM) par Caroline Néron que Mike Cloutier a porté plainte à son tour au SPL.»
Une autre plainte
«Caroline aurait reçu en tout de 30 à 40 messages textes en l'espace de trois ou quatre heures la nuit suivant un spectacle. Elle a commencé à avoir peur et c'est là qu'elle a porté plainte. Mike Cloutier a appris par quelqu'un que Caroline avait déposé une plainte de cette nature et c'est là qu'il a lui aussi porté plainte au SPL», a expliqué Me Frigon, parce que la chanteuse s'est refusée à tout commentaire. Mike Cloutier a par ailleurs nié ces faits lorsque nous lui avons parlé, hier. «Je ne savais pas qu'elle avait porté plainte contre moi à ce moment-là. C'est simplement que j'ai pris trois jours pour réfléchir à la situation avant de me décider», assure-t-il. Quant aux messages textes, il nie aussi les avoir envoyés à Caroline. «Je suis outré de cette décision! nous a-t-il dit. Mais c'est peut-être mieux ainsi, pour moi comme pour elle», dit-il. «Entre-temps, M. Cloutier a continué à envoyer des courriels au gérant et à l'assistante de Mme Néron. Si bien que le policier en charge du dossier au SPVM a dû lui envoyer un message pour lui dire d'arrêter. Depuis, c'est le silence total», raconte l'avocat de Caroline Néron, tout en faisant remarquer qu'il n'est pas rare de voir une telle procédure dans des cas de harcèlement.
Monnayer
Par ailleurs, Me Frigon a aussi mentionné durant notre entretien que Mike Cloutier avait tenté de monnayer le retrait de sa plainte. «Juste avant que la décision soit prise», indique-t-il. Un fait qui a été d'une certaine façon confirmé par Mike Cloutier. «J'ai offert à Caroline de retirer ma plainte si on me réglait ce qu'on me devait en argent», dit M. Cloutier. Ce dernier prétend que l'organisation de Caroline Néron lui doit encore des sous pour ses services.
Nous n'avons cependant pas pu vérifier le tout hier auprès de Martin Gélinas, gérant de Caroline Néron, parce qu'en vacances à l'extérieur. Dans tous les cas, Me Frigon a fait savoir que Caroline était soulagée de la tournure des événements. «C'était la conclusion à laquelle on s'attendait, mais reste que ce n'est jamais intéressant pour une personne de vivre ça», conclut-il. En attendant, l'enquête sur la plainte de Caroline Néron contre Mike Cloutier pour harcèlement suit son cours au SPVM.